Le carbone, nouveau critère de choix pour la construction neuve
Depuis juillet 2022, la nouvelle réglementation environnementale du bâtiment (RE2020) est entrée en vigueur sur les bureaux et vient renforcer les critères de sobriété énergétique tout en instaurant un nouvel indicateur carbone. Dans l’immédiat, les effets sont modérés car la RE2020 a mis en place des seuils de performance graduelle qui sont encore peu restrictifs. Cependant, la situation risque de se compliquer d’ici deux ans. Certains matériaux fréquemment utilisés dans les constructions tertiaires ont été identifiés comme ayant un impact carbone significatif (structure béton, façade aluminium, …) au point que certains architectes envisagent de recourir davantage à des modes de construction plus respectueux de l’environnement (structure bois par exemple), voire de réduire la proportion de vitrage dans les immeubles de bureaux à venir.
Dans ce contexte, afin de se conformer aux exigences du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), certains acteurs du marché immobilier ont entamé une transition vers la rénovation. Pour rappel, le ZAN est un objectif fixé pour 2050 en 3 étapes et demande aux territoires, communes, départements, régions de réduire de 50% le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020.
Le décret tertiaire, qui impose de nouvelles obligations aux propriétaires et occupants d’immeubles de bureaux de plus de 1 000 m², offre également un potentiel de développement supplémentaire pour le marché de la rénovation. Ces derniers ont maintenant l’obligation de déclarer leur consommation énergétique et de la réduire de 40% d’ici à 2030. Cependant, la responsabilité des travaux n’est pas clairement définie.